
Aucun dessin préparatoire pour celles que j’ai baptisé les « mutantes ». A l’aide de colombins, je fais émerger une forme creuse, un contenant. Puis du bout des doigts, avec plus ou moins de pression, je lui imprime des courbes, des plis, des excroissances. De l’intérieur ou de l’extérieur, je pousse, je déforme la terre sans plan établi. Nulle quête de perfection, mais le désir de créer des aspérités, des « aspirités » qui aspireraient le regard…
Certaines de ces sculptures sont un féminin abstrait. Pas de tête, de membres ou de véritable tronc pour ces formes tout en rondeurs, en courbes, mais j’y vois le rebondi d’une fesse, le pli de l’aine, la lourdeur d’un sein, la courbure d’une hanche…